
Notre couple binational du jour est un nouveau mélange de cultures que vous n’aviez certainement pas vu venir !
Séparés par 10 000 kilomètres, un océan et près de 24 heures de vol, ce charmant duo a prouvé, une fois de plus, que l’amour n’avait pas de frontières.
Edu est un musicien qui a grandi à Campo Grande, au Brésil, pendant que Kasia vient Rzeszów en Pologne.
Une rencontre à distance
Les deux tourtereaux se sont d’abord rencontré sur l’application WEWORLD, une sorte de Tinder qui permet de se faire des amis partout dans le monde. Ils cherchaient avant tout à discuter avec des étrangers pour en savoir plus sur d’autres cultures, sans savoir qu’ils étaient sur le point de s’engager dans une relation qui allait changer leur vie.
« On est rapidement devenus de très bons amis. Ni l’un ni l’autre ne voulait débuter une relation sérieuse. Mais on ne peut pas contrôler ses sentiments… »
Au début, la barrière de la langue n’a pas été un problème car ils parlaient anglais ensemble. Mais Edu a vite déchanté en comprenant qu’apprendre la langue de Kasia serait indispensable.
« Pendant mon voyage en Pologne, apprendre le polonais est rapidement devenu inévitable. Lorsque j’étais dans la famille de Kasia, la conversation en anglais avec sa mère était très limitée, donc j’ai dû apprendre les bases du polonais. Mais de manière générale, Kasia fait toujours l’intermédiaire en traduisant les conversations. Et je fais la même chose dans la situation inverse. »
De l’Arroz Carreteiro aux Pierogi
Edu et Kasia cherchent des solutions pour pouvoir enfin s’installer ensemble. L’un des rêves d’Edu était de visiter l’Europe et il a pu le réaliser grâce à sa moitié étrangère.
Edu a passé plusieurs mois en Pologne pour mieux connaître la culture et la langue. Il se rappelle que l’un de ses premiers chocs culturels étaient liés à leurs habitudes alimentaires.
«J’ai dû m’habituer à des différences culturelles surprenantes. Par exemple, en Pologne, ils déjeunent à 15h, alors que chez moi, on est plutôt habitués à manger à 11h. Mais ce qui était le plus déroutant au début, c’est le fait que la nourriture polonaise n’est vraiment pas ragoûtante… Et pourtant elle est délicieuse ! J’ai développé une passion pour les pierogi et les zapiekanki. J’ai même promis à Kasia que je l’épouserai si elle me cuisinait de bons pierogi.
De manière générale, la nourriture brésilienne me manque beaucoup en Pologne. Surtout l’Arroz Carreteiro, un plat à base de riz typique de ma région qui me rappelle mes origines.»
“Nous croyons au même Dieu et c’est le plus important.”
Edu et Kasia ont également dû discuter et négocier certains aspects de leurs cultures respectives, telles que la religion et la communication. Il était toujours important pour eux de se rappeler qu’ils venaient d’origines différentes et qu’ils ne pouvaient pas tout partager.
« Il y a une différence assez importante entre nous, c’est qu’on ne partage pas la même religion. Elle est catholique et je suis protestant. Mais nous croyons au même Dieu, et c’est le plus important. Dieu est toujours avec nous, et nous ne pouvons pas envisager d’aller se coucher sans avoir prier ensemble et être reconnaissant pour chaque jour qui passe.
Un autre élément qui a été compliqué à gérer, c’est la manière d’exprimer nos émotions. En Pologne, il n’est pas commun de partager ce que l’on ressent. Pour moi, au contraire, en tant que Brésilien, je suis habitué à être très démonstratif avec mon entourage. C’était un ajustement difficile à faire au début. J’ai aussi dû arrêter de faire la bise aux gens, ce n’est pas très bien vu en Pologne ! »
“Chaque minute passée ensemble est comme un miracle”
Le couple a aussi eu la chance d’être soutenu par leur entourage, même si le fait de venir d’horizons culturels différents a souvent ajouté quelques difficultés supplémentaires.
« Notre relation n’a pas posé de problème à nos parents. J’ai été très bien accueilli dans sa famille et je suis même devenu proche de son père. J’ai aussi eu l’opportunité de rencontrer la plupart de ses amis. La barrière de la langue est un peu problématique mais on trouve des solutions pour surmonter ça. Au bout du compte, ça provoque surtout des situations amusantes ! »
Comme pour beaucoup de couples binationaux, la pandémie a été une période compliquée et leur plus gros challenge à ce jour.
« Cela a été un moment vraiment difficile pour nous, on a été séparés pendant plusieurs mois. Mais pour être honnête, ça a aussi été une bonne leçon de vie parce que ça nous a forcé à apprécier les petites choses. Maintenant, chaque minute passée ensemble est comme un miracle.
Notre conseil pour les autres couples c’est de ne pas avoir peur d’essayer, vous avez peut-être rencontré votre âme soeur alors ce serait dommage de passer à côté d’une belle histoire.
À présent, je suis au Brésil, mais on prévoit l’avenir pour être sûr que je puisse emménager en Pologne d’ici peu ; je suis très optimiste ! »
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